Tag: voyage

Népal 2015 : Entre séisme et méditation

The Anapurna Mountains from the Begnas Lake

Alors que mon arrivée au Népal fût en quelque sorte abracadabrantesque, la suite des événements, quant à elle, manifesta un caractère plus doux, plus paisible.

(more…)

Népal 2015 : Au cœur d’un cafouillage aérien

Tu ne peux pas voyager sur un chemin sans être toi-même le chemin.

– Bouddha

Mon épopée pour rejoindre Katmandou depuis l’aéroport de Bangkok, lors du puissant séisme qui frappa le Népal le 25 avril 2015, fût un enchaînement de circonstances singulières. Le Népal, dernier des cinq pays que j’ai visité au cours de mon voyage de huit mois en Asie, était sans doute la destination qui me rendait le plus rêveuse. Y accéder ne fût pas une mince affaire ; la route était semée d’embûches et d’obstacles à surmonter. Sans doute était-ce un rite de passage pour tester ma volonté, celle qui était de fouler les terres sacrées du pays natal de Bouddha.

(more…)

Luoping : ma nuit chez les nonnes

Les champs de colza n’étaient pas encore en fleurs à Luoping. Nous étions début février ; j’avais tout de même l’espoir de voir s’étendre une mer solaire d’où émergent ces îlots formés par les montagnes, posées là parmi les champs, comme des cavaliers sur un échiquier. C’était trop tôt. L’hiver était à peine terminé, les fleurs de colza dormaient encore.

Yuanyang (Xinjie) : l’estomac dans les talons

City in the clouds – Xinjie in the Yunnan Province

Même après avoir traversé sept montagnes et sept mers, on n’arrive pas encore au Yunnan. Il est presque aussi loin que la lune. Et celui qui en revient, vient de la lune.

– Marco Polo

Yuanyang est réputée pour avoir les plus belles rizières de Chine. Si vous souhaitez y aller et profiter du spectacle magnifique qu’elles offrent, surtout en fin de journée lorsque le ciel rosé se reflète dans leurs eaux limpides, ne faites surtout pas les mêmes erreurs que moi.

(more…)

Survivre en Chine avec 10 euros par jour

Même s’il y a de cela bien des années que le coût de la vie en Chine effleure de près celui des pays occidentaux – le dépassant, parfois – il est toujours possible d’y voyager avec un petit budget, en suivant quelques règles simples.

Cet article a été rédigé en 2017 avec des données datant de 2015, récoltées lors de mon voyage. La croissance de la Chine étant fulgurante, les mêmes prix ne s’appliquent peut-être plus à l’heure où vous lisez cet article. Néanmoins, les astuces devraient rester les mêmes.

Dormir : environ 5 euros par nuit*

Alors qu’il y a quelques années, on pouvait lire qu’une nuit en chambre d’hôtel coûtait 20 yuans dans les endroits reculés – par exemple, dans les villages du Guizhou – les prix dans ces mêmes endroits s’orientent plutôt vers les 100 yuans de nos jours. La chambre la moins chère que j’ai trouvée était à Yangshuo, dans une petite rue à l’écart du centre touristique : 50 yuans, propre et tout confort. Il faut cependant savoir que les hôtels ne sont pas toujours autorisés à accueillir des étrangers, on peut donc parfois se faire refuser l’entrée.

Cependant, l’explosion du tourisme a aussi fait fleurir les auberges de jeunesses, lesquelles proposent des lits en dortoir entre 25 et 50 yuans par nuit, soit 3 à 6 euros. C’est la meilleure option lorsque l’on a un budget serré, et l’on peut être sûr qu’en tant qu’étranger, elles nous seront accessibles. Le site booking.com est un bon moyen de regarder s’il existe des auberges de jeunesses par chères dans la ville où l’on se rend.

Aussi, dans le vocabulaire chinois, plusieurs mots désignent un hôtel ou auberge. Si l’on recherche un endroit où dormir, il faut prendre en compte ces différentes variantes : “zhao dai suo” désigne des hôtels plutôt bas de gamme, alors que “lu gouan” est utilisé pour un établissement plus luxueux. Pour rechercher une auberge de jeunesse, on peut demander “ke zhan”.

*Pensez à faire du Couchsurfing en Chine ! Rapporter un petit cadeau et passer du temps avec son hôte est bien plus sympa et économique qu’une nuit d’hôtel.

Bed Bar Youth Hostel in Xijiang, Guizhou province.

Manger : environ 4 euros par jour

Certes, à quatre euros par jour, les repas seront très frugaux et il faudra accepter de manger du riz (=mi fan) ou des nouilles (=mièn tiao pour les nouilles de blé, mi fèn pour les nouilles de riz) tous les jours – et ne jamais s’en lasser. On peut facilement trouver des plats entre 5 et 10 yuans en Chine, soit 0,75 à 1,5 euros. J’avais l’habitude de prendre du riz revenu avec des légumes (=zhao mi fan) comme brunch à midi et des nouilles aux légumes le soir. Le reste du temps, en cas de fringale, on peut s’octroyer des fruits, qui sont relativement peu chers. On peut aussi trouver des sachets de haricots secs dans les supermarchés, à environ 5 yuans pour 100 grammes. Ça tient bien à l’estomac, c’est d’ailleurs avec ça que j’ai survécu lors de mon séjour sans un sous en poche à Xinjie, mais c’est une autre histoire.

Une chose à savoir, c’est que dans certaines régions de Chine, notamment le Guanxi, il y a les prix pour les locaux et les prix pour les touristes. Apprendre un peu de dialecte local et se permettre de demander d’avoir un prix “normal” fonctionne plutôt bien.

L’eau en bouteille coûte environ 2 yuans, mais si on peut s’offrir une thermos, c’est plus avantageux : chaque chambre d’hôtel ou auberge est équipée de bouilloire, ainsi on peut remplir sa thermos gratuitement. Pas de souci, on finit par s’habituer – et adorer – de boire de l’eau chaude.

chine
The kind of place you want to look for to eat something cheap - Kunming
Yummy noddles with vegetables for 6 yuans - Kunming

Se déplacer (dans la ville) : moins d'un euro

Le système de bus est bien développé dans les grandes villes en Chine. En règle générale, le trajet coûte 1 ou 2 yuans. L’inconvénient, c’est que ce n’est pas la chose la plus évidente de se repérer dans un bus chinois, mais le chauffeur est toujours là pour aider et il suffit de lui demander à quelle station on veut s’arrêter, ainsi il nous fera signe le moment venu. Ne pas hésiter à écrire le nom de l’arrêt en caractères chinois, au cas où.

Si l’on se trouve dans une très grande ville, comme Shanghai ou Kunming par exemple, le système de métro peut s’avérer utile mais coûte plus cher que le bus.

Marcher ne coûte rien, mais les distances peuvent parfois être extrêmement longues. Tout dépend du temps qu’il nous est imparti et de notre motivation.

Busy Hong Kong
If you walk in Xishuangbanna, take your umbrella!

Se faire plaisir, de temps en temps

Suivre un budget est utile, surtout lorsque l’on voyage sur le long-terme. Il n’y a pas de petites économies ! Néanmoins, il ne faut pas oublier que voyager, c’est aussi l’occasion d’apprécier, de découvrir de nouvelles choses et de se faire plaisir. On peut tout à fait survivre avec 10 euros par jour en Chine, voire moins, mais on peut aussi gâter ses papilles en commandant parfois une bonne assiette de tofu ou de racines de lotus, goûter au confort d’avoir sa propre chambre pour une nuit, profiter des sorties et de la vie nocturne, ou visiter un site touristique qui nous tient à cœur.

Pakbeng – Muang Ngeun – Nan : du Laos vers la Thaïlande

“Same same”. C’est le dicton ici au Laos : tous les “farengs” (=littéralement “français”, mais ce terme est utilisé pour désigner les étrangers en général) s’habillent de la même façon, suivent les mêmes itinéraires pour se rendent aux mêmes endroits et, paradoxalement, pestent de voir autant de peaux blanches s’exhiber dans les rues.